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Fono Forum*
Février 2009
Musique * * * * Qualité de son * * * *
Début convainquant

Ce CD de musique française pour flûte du 20ème siècle est avant tout intéressant pour deux aspects : il relie un répertoire difficile avec le début discographique d'une excellente jeune flûtiste. Il s'ouvre avec le concerto pour flûte et cordes d'André Jolivet composé en 1949, commandé par Jean-Pierre Rampal et appartenant aujourd'hui au répertoire établi pour flûte. Pierre-Philippe Bauzin a aussi dédié son concerto pour flûte et orchestre à cordes à Rampal. L'œuvre achevée en 1960 fut pourtant oubliée et est présentée ici comme premier enregistrement. Ces deux concertos forment un contrepoint musical avec les pièces de musique de chambre, le « Chant de Linos » d'André Jolivet, la « Sérénade » d'Albert Roussel, et la pièce pour flûte seule de Jacques Ibert.
Sarah Louvion a étudié au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Elle a donné des concerts au niveau international et est depuis 2002 flûte solo de l'orchestre de l'Opéra de Francfort et du « Museumsorchester ». Dans ce programme choisi et puisant pleinement dans le spectre des possibilités d'expression de la flûte dans l'époque de la moderne « modérée », Sarah Louvion se présente comme flûtiste à la technique brillante et à la sonorité claire et suave. Elle est soutenue à un très haut niveau par le cercle de musiciens de l'ensemble du festival, se regroupant selon les formations requises. L'enregistrement a été réalisé en France en 2007 lors du festival « Flûte Hautbois en Livradois » sur les scènes des églises respectives de Saint-Amant-Roche-Savine et Fournol. Le son est façonné par une acoustique de réverbération naturelle.
*Traduit en français par www.sarahlouvion.com

Klassik.com*
Critique de Tobias Roth (14.09.2008)

Interprétation : * * * *
Qualité du son : * * *
Choix du répertoire : * * * *
Livret : * * *

Maximum 5 étoiles

Sarah Louvion : Œuvres pour flûte de Jolivet, Bauzin, Roussel, Ibert

Une grande dose de flûte

La musique française pour flûte au 20ème siècle a reçu une empreinte qui aujourd'hui paraît comme un changement radical d'époque. On parle de l'école de « La flûte moderne » qui débuta à la fin du 19ème siècle avec Paul Taffanel et qui s'identifia par la suite à des noms comme Jean-Pierre Rampal et avec des compositeurs comme André Jolivet, Albert Roussel, Jacques Ibert réunis sur ce disque. Ce fait s'applique également au compositeur Pierre-Philippe Bauzin récemment décédé en 2005. La jeune flûtiste française Sarah Louvion a choisi des œuvres de ces compositeurs pour son premier CD. A la simple écoute de ce disque on ne peut s'imaginer qu'il s'agit d'un début discographique si ce n'est de découvrir l'information sur son site Internet. Le jeu impressionnant de Sarah Louvion, si engagé et serein à la fois, peut se passer du geste promotionnel à mettre l'accent sur l'étiquette « début ». Et elle y renonce avec juste raison.

Après l'obtention du diplôme du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, Sarah Louvion y fut acceptée dans le prestigieux cycle de perfectionnement. S'ensuivent de nombreux concerts, prix et bourses. Elle se présente sur ce disque accompagnée de l'Ensemble du festival « Flûte et Hautbois en Livradois ».

De plus, le chef de l'ensemble, Ariel Zuckermann, a étudié la flûte avec succès chez les grands de ce métier avant de se consacrer à la direction. L'enregistrement est concentré entièrement sur la flûte et fut réalisé dans deux églises. L'acoustique peu réverbérée crée un point fondamental au service du son de la flûte ; les cordes se distinguent ainsi clairement de celle - ci, parfois peut être trop, donnant l'impression d'un manque de clarté et de balance sonore dû à leur placement au second plan. Il s'agit là d'une « haute dose » de flûte quasiment sans compromis.

La pièce la plus récente, le concerto de Pierre-Philippe Bauzin, composé en 1960 et dédié à Jean-Pierre Rampal, devient, à travers ce premier enregistrement discographique, une référence excellente pour Sarah Louvion de par la variété de ses aspects et son exigence technique. Le concerto commence par un Allegro vivace enjoué montrant l'assise rythmique et la flexibilité de la flûtiste dévoilant une beauté sonore et une souplesse séductrice. Le spectre sonore et la tradition de virtuosité française inscrits dans cette pièce sont exprimés au mieux par le jeu vivant de Sarah Louvion en particulier dans la longue cadence à la fin du deuxième mouvement (Adagio). Les cascades et arpèges, le son savoureux, l'oscillation des lignes lancées avec verve deviennent dans l'église de Saint-Amant-Roche-Savine de vrais tapis sonores et un pathos légèrement élégiaque qui se dissimule même derrière les passages les plus exaltés. Sarah Louvion en maîtrise tous les aspects. On se demande comment est-il possible d'émettre tant de musique avec un petit tuyau en métal.

Un autre point fort est le « Chant de Linos » d'André Jolivet composé en 1944 et depuis une pièce phare du répertoire moderne pour flûte. La partie de flûte est caractérisée – comme le dit le livret – par le « courage à la prouesse technique » et accompagnée par un trio à cordes et une harpe. Pour Jolivet la flûte était l'instrument de prédilection et il l'amène dans le « Chant de Linos » à une intensité d'expression incomparable.

Linos est un personnage peu connu de la mythologie grecque mais selon les variations pas moins que le fils d'Apollon, le frère d'Orphée, instituteur de Héraclès, l'inventeur des lettres, pédagogue de musique pour demi-dieux. Dans chaque variante, Linos est tué de façon brutale et battu par Héraclès. Dans le contexte de chant de deuil, le chant de Linos a été une référence pour le genre antique des mélodies de thrène, et cette signification d'ordre secondaire est actuelle dans l'œuvre de Jolivet : un thème chargé d'émotion, captée par Sarah Louvion et ses partenaires. La technique instrumentale de Sarah Louvion excelle. Même les passages les plus aigus (et difficiles à atteindre) elle les maîtrise avec grande aisance. Le mélange rare et captivant de deuil et de triomphe que la pièce confère est rendu visible dans ses nuances les plus subtiles : le lien entre les moments rudes et abandonnés et les passages quasi jubilatoires de la flûte à la fin de la pièce ne perdent jamais de leur unité. Toutes les diversités de cette pièce forment un accord harmonieux. Pour certains goûts, son vibrato peut paraître, par moment, trop agité ; mais cela convient au caractère de la majorité des pièces de cet enregistrement surtout à la Sérénade pittoresque de Roussel.

Sarah Louvion a publié un « disque début » tout à fait surprenant, et le plus grand compliment sera lorsque ce détail ne sera plus mentionné.
*Traduit en français par www.sarahlouvion.com

KulturSPIEGEL*
Heft 09 – September 2008 / Neue Klassik CDs

"Sarah Louvion spielt französische Flötenkonzerte" (Farao Classics)
Die Soloflötistin des Frankfurter Museumsorchesters kombiniert in ihrem CD-Debüt vier neuere Poeten des Instruments: Bauzins Konzert von 1960, Jolivets von 1949 und sein "Chant de Linos" finden in Roussels "Sérénade" und Ibert die perfekte Ergänzung.

Nouveautés CD classiques

« Sarah Louvion joue des concertos pour flûte de musique française » (Farao Classics)
La flûtiste soliste de l'orchestre du Museumsorchester (Opéra de Francfort) conjugue quatre poètes de l'instrument dans son premier CD : le concerto de Bauzin (composé en 1960), le concerto de Jolivet (composé en 1949) et son « Chant de Linos » forment une parfaite complémentarité avec la « Sérénade » de Roussel et la pièce d'Ibert.
*Traduit en français par www.sarahlouvion.com

Der Neue Merker*
22.07.08
FARAO classics informiert über Neuausgaben:

Die vorliegende Debut-CD der jungen französischen Flötistin Sarah Louvion stellt sowohl in künstlerischer Hinsicht als auch in punkto Repertoire-Erweiterung eine Bereicherung jeder Klassik-Sammlung dar.
Pierre-Philippe Bauzin, ein außergewöhnlicher Musiker mit facettenreicher Laufbahn, widmete sein 1960 fertiggestelltes Flötenkonzert Jean-Pierre Rampal. Es wurde vor 40 Jahren zum ersten und einzigen Mal aufgeführt und geriet seither aus unverständlichen Gründen in Vergessenheit.
Zur Wiederentdeckung des glanzvollen und melodischen Werkes durch Sarah Louvion sagt Jean-Gabriel Bauzin, der Sohn des 2005 verstorbenen Komponisten: "Es ist eine wahrhaft glückliche Fügung, dass dieses Werk von einer so talentierten jungen Flötistin interpretiert und wiederbelebt wird".
Bei Albert Roussel's Serenade erhält die Flöte mit Schnelligkeit und Expressivität einen sehr solistischen Charakter und ist somit ein weiteres ideales Präsentationsstück für das exzellente Spiel von Sarah Louvion.
André Jolivet beschreibt seine musikalischen Absichten: "Vom technischen Standpunkt aus ist es mein Ziel, mich völlig vom tonalen System zu befreien; in ästhetischer Hinsicht ist es mein Ziel, der Musik ihre ursprüngliche Funktion in den Bereichen der Magie und der Anrufung zurückzugeben."
Sein Komponierstil ist komplex und verlangt eine sehr wandlungsfähige Spielweise.
Sarah Louvion und ihrem Ensemble gelingt dies mit Leichtigkeit.

Le premier CD de la jeune flûtiste française Sarah Louvion enrichit les collections de disques classiques, tant pour son aspect artistique que pour l'élargissement du répertoire qu'il représente. Le compositeur Pierre-Philippe Bauzin, musicien exceptionnel au parcours diversifié, dédia son concerto pour flûte écrit en 1960 à Jean-Pierre Rampal. Il fut joué la première et unique fois il y a 40 ans et fut oublié depuis pour des raisons inexplicables.
A la redécouverte de l'œuvre brillante et mélodique par Sarah Louvion, le fils du compositeur décédé en 2005, Jean-Gabriel Bauzin, dit : « C'est une véritable chance pour cette oeuvre qu'elle ait pu être interprétée par une flûtiste d'un tel talent et qui la fasse revivre ».
Dans la Sérénade d'Albert Roussel, la virtuosité et l'expressivité donne à la flûte un caractère très soliste permettant à Sarah Louvion de dévoiler son jeu excellent.
André Jolivet décrit ses idées musicales : « Du point de vue technique, mon but est de me libérer totalement du système tonal ; du point de vue esthétique, mon but est de rendre à la musique sa fonction originelle dans les domaines de la magie et de l'appel ».
Son style de composition est complexe et demande un jeu très flexible.
Sarah Louvion et son ensemble y réussissent avec une grande facilité.
*Traduit en français par www.sarahlouvion.com

klassik.com
Rezension von Tobias Roth (14.09.2008)

Interpretation: * * * *
Klangqualität: * * *
Repertoirewert: * * * *
Booklet: ** * von jeweils 5 Sternen
Sarah Louvion : Werke für Flöte von Jolivet, Bauzin, Roussel, Ibert
Eine Hohe Dosis Flöte

Die französische Flötenmusik hat im 20. Jahrhundert eine Prägung erhalten, die von heute aus gesehen fast als Epochenbruch oder –einschnitt erscheint. Gesprochen wird von der Schule der 'Modernen Flöte', die Ende des vorletzten Jahrhunderts von Paul Taffanel ausging und sich in der Folge mit Namen wie Jean-Pierre Rampal verknüpfte und mit den Komponisten, die auf vorliegender CD versammelt sind: André Jolivet, Albert Roussel, Jacques Ibert und im Grunde auch der erst kürzlich, im Jahr 2005, verstorbene Pierrre-Philippe Bauzin. Werke dieser Komponisten hat die junge pariser Flötistin Sarah Louvion für ihre Debut-CD gewählt: Wenn man es nicht auf ihrer Homepage versteckt plötzlich lesen könnte, würde man durch die eigenen Ohren niemals auf die Idee kommen, dass es sich um ein Debut handelt. Louvion eindrucksvolles Spiel nimmt sich den selbstbewussten, flötistischen Soloparts so energisch und abgeklärt zugleich an, dass es nur stimmig erscheint, dass die CD auf die Aufmerksamkeitssteigerung und die Werbefläche des Namens 'Debut-CD' verzichtet. Und auch verzichten kann.

Louvion, die nach ihrem Abschluss am Conservatoire National Supérieur de Musique in Paris in die berühmte Meisterklasse ebenda aufgenommen wurde und deren lange Liste von Auftritten, Preisen und Stipendien bereits bookletsprengende Dimensionen angenommen hat, ist hier mit dem Ensemble du Festival des Festival Flûte-Hautbois in Livradois zu hören. Nun nimmt es auch nicht Wunder, dass der Leiter des Ensembles, Ariel Zuckermann, erfolgreich Flöte bei den Größen des Fachs studierte, bevor er sich dem Dirigentenamt widmete. Die Aufnahme konzentriert sich ganz auf den Fluchtpunkt der Flöte. Aufgenommen wurde in zwei Kirchen, deren dezenter Hall dem Volumen des Flötenklangs ein breites Fundament schafft und die Streicher klanglich klar von der Soloflöte abtrennt: aber manchmal vielleicht etwa zu sehr, sodass sie teilweise undeutlich und schwach profiliert im Raum unter der Flöte versinken. Es liegt hier also eine wirklich Hohe Dosis von Flötenmusik, von fast kompromissloser Flöte überhaupt vor.

Das jüngste Stück, das Konzert von Pierre-Philippe Bauzin, das im Jahr 1960 für Rampal geschrieben wurde, gerät in seiner Vielfalt und seinem technischen Anspruch zu einer durchaus glanzvollen Referenz für Sarah Louvion, die es hier erstmals auf CD eingespielt hat. Es eröffnet mit einem beschwingten Allegro vivace, in dem sich die rhythmische Zugkraft und Beweglichkeit der Flötistin zeigen, die sich zu einem klangschönen und verführerisch elastischen Gang auswachsen. Wieviel Klang und wieviel französische Virtuosentradition hinter diesem Werk steckt und im Spiel Louvions lebt, wird am eindrücklichsten in der langen Kadenz am Ende des mit Adagio überschriebenen zweiten Satzes: Die rollenden Kaskaden und Arpeggien, der genussvoll ausgeformte Ton, das weite Ausschwingen von rasend hingeworfenen Linien, die im Raum der Kirche von Saint-Amant-Roche-Savine zu Klangflächen werden, und insgesamt ein leicht elegischer Pathos, der sich noch hinter den übermütigsten Figuren verbirgt, all das meistert und gestaltet Louvion. Man kann sich unwillkürlich am Kopfe kratzen, wie aus einem kleinen Röhrchen Metall so viel Musik entstehen kann.

Ein weiterer Höhepunkt ist André Jolivets 'Chant de Linos', komponiert 1944 und seither zu Recht Kernbestandteil des modernen Flötenrepertoires. Die Flöte soliert hier mit (wie es im Booklet treffend heißt) 'Mut zur Technik' und in Begleitung eines Streichtrios und einer Harfe. Für Jolivet war die Flöte 'das Instrument schlechthin' und im 'Chant de Linos' bringt er sie zu einer unerhörten Ausdrucksintensität. Linos ist eine wenig bekannte Gestalt aus der griechischen Mythologie, aber je nach Variante nichts weniger als Sohn des Apollon, Bruder des Orpheus, Hauslehrer des Herakles, Erfinder der Buchstaben, Musikpädagoge für Halbgötter. In jeder Variante kommt Linos recht brutal zu Tode und wird von Herakles erschlagen. Über den Kontext des Trauerliedes wurde 'Linos' schließlich auch zu einer antiken Genrebezeichnung für Klagegesänge, und diese Nebenbedeutung tritt in Jolivets Werk deutlich zu Tage: eine emotionale Aufladung des Themas, die Louvion mit ihren Begleitern einfängt. Außer Frage steht Louvions technische Beherrschung ihres Instruments; auch die teils sehr hohen (und unangenehm zu greifenden) Passagen meistert sie spielerisch, bzw. sie spielt sie meisterlich. Die seltsame, und deshalb so fesselnde Mischung aus Trauer und Triumph, die das Stück prägt, wird in ihren feinsten Zwischenstufen gezeigt: der Zusammenhang zwischen den rauhen, verlassenen Momenten und den fast schon jubilierenden Passagen der Flöte am Ende des Stückes verlieren nie ihren Zusammenhang. Gerade die Vielfältigkeit der Werke erscheint bei Louvion aus einem einzigen Guss. Für manchen Geschmack mag sie manchmal ein etwas heftiges Vibrato anbringen, aber das passt zu vielen Werken auf dieser CD, am meisten wohl zu Roussels pittoresker Sérénade.

Sarah Louvion hat eine erstaunliche Debut-CD veröffentlicht: und das größte Kompliment wird sein, wenn davon gar nicht mehr die Rede ist.

 

 

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